CONTEXTE

Le service public repose sur l’idée que l’État et les autres personnes morales de droit public ont une mission essentielle, qui est de satisfaire les besoins fondamentaux de la collectivité que l’initiative privée ne peut ou ne veut pas satisfaire. Il s’agit de tout ce qui tend directement à la sécurité des personnes et des biens, à la santé et la protection sociale, au bien-être matériel et moral ainsi qu’au progrès économique, social et culturel.

La mission est belle et consensuelle. Cette idée de service public est parfaitement claire et incontestable.

La suite est sans doute un peu moins rassurante. En effet, ce ne sont pas les citoyens qui déterminent le contenu de la mission de service public. C’est l’État et les autres personnes morales de droit public qui sont les maîtres du système. Les agents publics n’en sont que les instruments. On leur demande tout bonnement d’approuver, de se conformer et d’être heureux.

Encore que cette pratique n’est pas constante. Lorsqu’une certaine marge d’appréciation leur est accordée, c’est à la condition qu’ils ne commettent aucune erreur. En d’autres termes, leur sens du service public et du bien commun ne peut s’écarter de la conception de l’administration. La confrontation des sens, qui est le ressort du progrès, devient ainsi du contresens ou du non-sens pour l’administration. Les agents s’en trouvent rejetés à l’extrême opposé. Ce qui est contresens pour l’administration apparaît au contraire dans leurs représentations comme de la vaine revendication de sens.

Voilà le dilemme des agents publics et les contradictions dans lesquelles ils sont pris. Alors, à quel saint se vouer ?

Si le management ne permet pas d’éliminer ce carcan, il doit permettre d’en limiter les effets pervers et d’en contenir les abus en permettant aux agents publics de mener une vie professionnelle épanouissante et de se sentir utiles.

Or la réalité professionnelle des cadres du service public semble souvent éloignée de l’ambition affichée par l’administration d’un management modernisé valorisant l’autonomie, l’initiative et la souplesse d’organisation.

Besoin de sens et de reconnaissance sont devenus les leitmotivs. Que recouvrent ces notions ? Comment garder le cap ?

PROGRAMME

9H30 : Ouverture du séminaire par Yannick GIRAULT, président du RESP en 2024

9H45 : « Le sens au travail, une affaire de manager ? » par Mathieu DETCHESSAHAR, professeur des universités à l’IAE de Nantes et chercheur au laboratoire d’économie et de management Nantes-Atlantique

13H45 : « La reconnaissance » avec un exercice d’intelligence collective animé par Idriss ISMAEL, responsable Méthodes et Technologies d’Intelligence Collective, groupe EDF

14H45 : « Sens du management et managers : quels défis ? » autour d’une table-ronde avec la participation de :

Marie GALLO-PARCOT, directrice des ressources humaines au CNRS ;
Nicolas FRAIX, responsable du département capitalisation et développement des connaissances à l’ANACT ;
Olivier BORRAZ, sociologue, directeur de recherche au CNRS et membre du CRISIS Lab ;
Philippe DE GESTAS, chargé de conférence de méthode de management, aide à la décision et discernement à l’INSP.

16H30 : clôture de la journée

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