Vendredi 9 février 2024, la plus grande promotion d’auditeurs de justice de l’histoire de la Ve République a prêté serment en présence d’Emmanuel Macron.
Les effectifs exceptionnels de cette promotion, composée de 292 élèves magistrats issus du 1er concours étudiant et de 167 professionnels en reconversion, ont apporté une nouvelle dimension à la prestation de serment. L’audience solennelle s’est ainsi tenue au Palais des Congrès de Bordeaux, en présence du président de la République, Emmanuel Macron, de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, d’Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Chefs de la Cour de cassation, Christophe Soulard et Rémy Heitz, de la directrice de l’École nationale de la magistrature, Nathalie Roret, et de nombreuses autres autorités.
À l’issue de l’audience solennelle, le président de la République Emmanuel Macron s’est adressé aux futurs magistrats. C’est la première fois qu’il assistait à la prestation de serment des auditeurs de justice alors qu’il a initié, avec Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, une hausse historique des recrutements dans la magistrature, pour améliorer les conditions de travail dans les juridictions et le service rendu aux justiciables.
Après la traditionnelle photo officielle, des auditeurs de justice ont pu échanger avec Emmanuel Macron et présenter leur parcours, leurs aspirations et leur fierté de revêtir pour la première fois la robe de magistrat.
Ce moment fort dans l’histoire de l’ENM a marqué l’entrée officielle de ces futurs magistrats dans l’institution judiciaire.
Avec émotion et tristesse, l’ENM a salué la mémoire de Robert Badinter
Ce même jour, Robert Badinter s’est éteint. Sa mémoire et son immense héritage ont été salués par les hautes autorités judiciaires présentes ainsi que par le président de la République. L’audience solennelle fût ainsi ouverte par une minute de silence.
Ses déplacements au sein de l’ENM ont été nombreux, fort de la conscience qui était la sienne du rôle des futurs magistrats et des enjeux de formation de ces derniers.
C’est ainsi qu’il est intervenu devant les auditeurs de justice en 1981, puis en 1999, invitant à cette occasion les futurs magistrats à prendre « la mesure de l’importance sociale des décisions qu’ils rendent » et conscience « de l’élargissement de leur champ de compétence ».
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